Du praxinoscope au cellulo - Un demi-siècle de cinéma d'animation en France (1892-1948) - CNC (2007)
Par Christelle Odoux le mardi 5 juin 2007, 5h54 - Livres - Lien permanent
Un livre initié par le Centre National de la Cinématographie (CNC - France - 2007), sous la direction de Jacques Kermabon, avec la collaboration de Jean-Baptiste Garnero.
Une copie de la version 35mm de Julien Pappé de la Pantomime lumineuse Pauvre Pierrot est incluse dans le DVD qui accompagne l'ouvrage. Jean Rubak signe le texte présentant Émile Reynaud.
La France peut s’enorgueillir d’occuper aujourd’hui la troisième place au palmarès mondial du cinéma d’animation. Grâce à deux « Émile » –Reynaud, l’inventeur du praxinoscope, et Cohl, premier créateur de l’« image par image » sur pellicule–, elle peut aussi se targuer d’être à l’origine de cette branche du septième art. Et pourtant, les premières années du cinéma d’animation en France demeurent largement terra incognita. Qui connaît vraiment les réalisations innovantes et iconoclastes de Emile Cohl ? Et les films de Pierre Charbonnier, de Jean Delaurier, de Marcel-Evelyn Floris, de Serge Griboff, de Robert Lortac, pour ne citer qu’eux ? Qui se souvient que le dessinateur Albert Dubout signa deux films d’animation ? Que le dessinateur Jacques Faizant y affuta ses premières armes ?
Fort d’un riche fonds préservé par les Archives Françaises du film du CNC, la rétrospective et ce livre qui l'accompagne ont pour ambition de restituer ces explorateurs inventifs et méconnus à l’histoire du cinéma.
Ouvrage de fonds, cette mise en perspective de ces oubliés du septième art revisite aussi l’œuvre de ceux qui sont demeurés dans les mémoires, tel Alexandre Alexeïeff, Berthold Bartosch, Paul Grimault, Ladislas Starewitch... Mais, loin de s’en tenir à une simple exhumation, ce panorama inédit veut offrir un regard contemporain sur ces œuvres du passé. Des critiques, des universitaires, des réalisateurs (tels Jacques Drouin, Jean-François Laguionie, Florence Miailhe, Jean Rubak...) ont accepté d’écrire ce que ces films leur content aujourd’hui.