Émile Reynaud et l’image s’anima - Dominique Auzel - Du May (1992)
Par Christelle Odoux le mardi 9 juin 1992, 4h09 - Livres - Lien permanent
4ème de couverture :
Trois ans avant la naissance du cinématographe, Émile Reynaud ébahit les spectateurs du musée Grévin par la projection de ses Pantomimes lumineuses, en 1892. Pour la première fois des images colorées s’animent sur un écran, accompagnées d’une partition musicale grâce au Théâtre-Optique, qu’il a mis au point vers 1888, au terme d’une fabuleuse course à l’invention. Il lui a fallu une dizaine d'années pour perfectionner les différents jeux d'optique baptisés de noms étranges - fantascope, zootrope, phénakistiscope - et obtenir enfin ce qui leur manquait : la recomposition du mouvement. Saynètes, couleurs et son, les ingrédients du septième art et du cinéma d’animation figurent déjà à l’état d’ébauche dans ces spectacles où se mêlent comique et poésie. Il reste pourtant peu de traces des rêves animés qu'il dessinait lui-même ; le cinématographe a rapidement ruiné les fragiles réalisations de ce personnage à la Jules Verne, à la fois artiste, technicien, et homme de lettres curieux de tout, le précipitant dans l’oubli. Ce livre, illustré de documents inédits, rend enfin un hommage mérité à l’un des principaux éclaireurs qui ouvrait la voie aux univers d’Émile Cohl, Paul Grimault ou Walt Disney, comme à ceux de Jacques Tati ou de Woody Allen.
Édition revue et corrigée, postface de Vincent Pinel, Dreamland (1998)
Dominique Auzel enseigne l’histoire du cinéma à l’université de Toulouse-II et travaille dans l’édition.
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