Les Récréations Scientifiques - Gaston Tissandier - Bibliothèque de la Nature - G. Masson Éditeur (1888)
Par Christelle Odoux le vendredi 5 septembre 1902, 2h15 - Livres - Lien permanent
Les Récréations Scientifiques ou l’Enseignement par les jeux
La Physique sans appareil, la Chimie sans laboratoire et les Jeux et les jouets
Cinquième édition (extraits)
La Physique sans appareil - Chapitre VIII - La vision et les illusions d’optique
Le zootrope et le praxinoscope (pages 134-137)
Le zootrope que nous représentons ci-dessous (fig. 124) est un perfectionnement du phénakistiscope de Plateau ; cet appareil se compose d’un cylindre de carton tournant autour d’un axe central ; le cylindre est percé de fentes verticales équidistantes, à travers lesquelles on peut voir les dessins qui se succèdent sur une bande de papier adaptée à l’intérieur de l’appareil en rotation. Ces dessins sont exécutés de telle sorte qu’ils figurent les différents temps d’un mouvement compris entre deux limites extrêmes ; par suite de la persistance des impressions sur la rétine, les phases successives se confondent, et l’observateur croit voir, sans transition, s’exécuter le mouvement en entier.
Nous représentons (fig. 125) quelques spécimens réduits de dessins destinés au zootrope.
Il ne serait pas très difficile de construire soi-même un semblable instrument ; on pourrait faire des dessins moins futiles que ceux qui sont reproduits ci-contre d’après un modèle du commerce et représenter par exemple le globe terrestre tournant dans l’espace, ou un piston de corps de pompe animé de son mouvement de va-et-vient. Le zootrope, ainsi compris, deviendrait un véritable appareil d’enseignement et d’étude.
Cet instrument est certainement l’un des plus curieux mécanismes de l’optique, et il excite toujours l’intérêt. Les ingénieux appareils qui, pendant longtemps, ont permis de produire les illusions auxquelles il donne naissance consistent tous dans l’emploi de fentes étroites. Ces fentes réduisent dans une grande proportion la lumière et, par la suite, l’éclat et la netteté du dessin ; elles obligent à imprimer au système une grande vitesse de rotation, qui exagère outre mesure la rapidité des mouvements représentés, mais sans laquelle les intermittences de la vision ne pourraient se confondre en une sensation continue.
Nous représentons ici (fig. 126) un appareil basé sur une disposition optique toute différente. C’est le praxinoscope de M. Reynaud : ici la substitution d’un dessin au dessin suivant se fait sans interruption dans la vision, sans solution de continuité. Cette substitution se fait sur les images virtuelles réfléchies dans des miroirs.
Les Jeux et les jouets - Chapitre III - La mécanique des jouets
La Toupie fantoche (pages 267, 268)
Ainsi désigné à cause d’une certaine analogie extérieure avec une toupie, cet appareil se compose de quatre petits miroirs triangulaires, dont les surfaces forment une pyramide à base carrée. Les côtés de cette base étant précisément doubles de la hauteur de la pyramide, les miroirs sont inclinés de 45 degrés (fig. 214).
A la pointe de la pyramide, qui est un peu tronquée, se placent successivement des disques de carton, où sont figurés divers sujets, dans quatre attitudes différentes sur chaque disque.
Une rotation modérée à l’ensemble autour d’un pivot central tenu à la main, amène devant les yeux les réflexions successives des quatre phases, qui se superposent au centre, et chaque sujet semble s’animer.
C’est une petite demoiselle qui saute à la corde (fig. 214), une danseuse qui s’élance sur la corde volante, un gymnaste qui évolue sur son trapèze, un cheval qui franchit une barrière, etc.
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